Je travaille dans le domaine de l'estampe contemporaine. j’utilise la gravure comme un moyen d'expression à part
entière. Les supports, les papiers, les matières et les pigments, et tout ce qui peut être transformé en idée font partie
d’une recherche en constant mouvement. Trouver en creusant des souvenirs d’autrui, des histoires et des désirs. Le ciel en tant que source d’inspiration car rien n’est plus beau, authentique, éphémère et mouvementé que l’art de la lumière
naturelle. Tout devient images dans la création d’un alphabet parfois oublié. Une problématique picturale de
transparence et de liberté d’expression, de laisser apparaître et de donner forme a l’ouvrage à partir d’une réécriture
imaginaire. Un palimpseste qui habite pour toujours dans mes idées et ma création.
“L’espace devient atemporel, les plaques de gravure et les planches de décors se superposent sans cesse.
la musique disparaît dans mon champ de création. Tirage sur
tirage, cuivre, carton, plexi, déchirures, pastel, travailler par terre, sous la presse...
Je respire pour mieux regarder. Peu à peu je reviens pour essayer de contrôler un travail peut être abouti. Jeux d’images, une trace et une couleur deviennent un souvenir.
Notre peau comme support unique d’un passé oublié par notre quotidien. On trie avec le temps . On garde précieusement chaque plie, chaque caresse, chaque geste pour paraître tout ce qu’on ne veux pas dire et on ressent.
J’écris comme je travaille.”
Lorena Acin
Autodidacte devant l'enclume, et de la soudure industrielle à la fonte des métaux, j'ai toujours œuvré de connivence avec le Feu.
Soucieux d'authenticité et de qualité, je produis le charbon de bois qui alimente ma forge et m'essaie à la métallurgie afin d'obtenir du fer pur issu de minerais locaux.
Nourrie de mes recherches sur la malléabilité des métaux non
ferreux (laiton, cuivre, plomb...), mon œuvre actuelle présente ma vision fantasmagorique de Dame Nature ( séries des « Phanérogame », « Arbre à Palabres », « Eruption » et
« Variation Végétative » ).
Je participe à de nombreuses expositions (Paris - Albi - Talence - Moissac - Montauban - Verdun sur Garonne – Villefranche de Rouergue – Valbonne – L’Isle Jourdain – Saint Antonin Noble Val ...) et propose, toute l’année, la visite de mon atelier et de ma galerie à Espinas.
Je me suis éveillée à un poème de T.S. Eliot par un après-midi de canicule dans la salle de classe étouffante d’une petite ville du sud-ouest de Pennsylvanie. Je n’ai pas compris tous les
mots, ni déchiffré cette toile tissée de références, mais la résonance du sens, le rythme de la phrase et l’imagerie des compositions m’ont immédiatement parlé. Quelque temps plus tard je suis allée à Paris où j’ai commencé cette longue quête des résonances en peinture.
La figure humaine est toujours au centre de mon travail. La figure humaine avec ses dualités, ses contradictions, ses aspirations et ses dimensions visibles et invisibles. Fouillant la
mémoire, reconstruisant le souvenir, essayant de pièger l’ambiguïté du présent, je peins.
Que peut-on dire de la figure humaine, dans le monde peint, après des siècles de peinture ? Est-il possible de découvrir cette quintessence que je sens ici ? Si ces images que je construis venaient à vivre pour d’autres gens, une partie de ces questions trouverait une réponse.
Mais, plus je continue de peindre, plus la densité et la trame de ces questions révèlent les proportions d’une vie dont, semble-t- il, je ne sais pas grand-chose.
12 400 St Afriques
06 70 00 14 23
Mail : nadine.vergues@yahoo.fr
Site : http://www.nadinevergues.fr/
Un jour, un beau jour, un jour venteux, un jour pluvieux, une rencontre va changer ma vie. Au milieu d’un tas de déchets d’usine. Un jour par hasard, je tombe sur un bout de feutre industriel, celui qui sert entre autres choses d’isolant aux voitures. Cette découverte a été un choc, j’ai compris ce jour-là que j’étais sculpteur. Me restait à trouver comment utiliser ce matériau rudimentaire et brut que j’ai aimé tout de suite. Pour le mettre en formes, j’ai développé un lexique, une technique, détournant des outils du fer, des outils du bois. Le fer à souder est devenu ma main droite. J’altère, je brûle, je rouille mon feutre, je le maltraite et je le découpe, je le fond en une sorte de geste automatique. Une histoire se raconte à chaque fois. De ce matériau de rebut, je fais émerger des êtres plus ou moins fantomatiques, qui disent la souffrance, la solitude, la révolte, le partage, l’amour. Je donne la parole aux armées humaines réduites au silence. Depuis, habitée par une irrépressible frénésie de création, je travaille sans relâche. Aujourd’hui, ce matériau n’a plus de secret pour moi, la guerre n’est plus entre nous deux, nous sommes alliés pour le meilleur. La guerre est maintenant contre ce temps que je dois impérieusement rattraper.