A travers la recherche d’analogies graphiques entre les lignes de notre épiderme et les traits d’élément minéral ou végétal, mon travail interroge les liens qui unissent l’Homme à la Nature.
J’aime explorer la gravure et les techniques d’estampe
sous toutes leurs formes et décliner mes réalisations sur papier ou sur métal, du mini au maxi format, en passant par les livres d’artistes et les kakemonos.
Mon langage, à la frontière de la figuration et de l’abstraction, poursuit son chemin dans la complicité du travail en duo avec Sklaerenn Imbeaud.
Ensemble nous appréhendons comme un tout nos créations personnelles, le choix des graphismes et matières de nos réalisations communes et la mise en corrélation avec l’espace d’exposition.
Telle une funambule marchant sur les reflets et les trans- parences du verre, cheminant à la fois sur les travaux de restauration du patrimoine et ceux de la création contemporaine, Sklaerenn IMBEAUD, artisan d’art, Maître verrier depuis bientôt 20 ans aime à travailler en duo avec des artistes, telle que Martine Benabou. A travers des oeuvres épurées, enrichies par cette rencontre humaine, Martine et Sklaerenn recherchent , par des superpositions, des juxtapositions de leurs techniques (papier-verre-métal), un rythme, une discussion, une rencontre par la transversalité de leurs univers et de leurs sensibilités.
C’est difficile de parler de mon travail. J’ai l‘impression d’être un punk de la peinture, ces punks qui fai- saient de la musique sans être musiciens et exsudaient un mal être à grands coups de décibels désordonnés.
Je n’ai pas appris avant de faire…, j’ai fait, sans idée préconçue, sans savoir où ça allait, comme un bidouilleur présomptueux. Et de fait je me suis offert un miroir. Un miroir qui, lorsque je l’interroge me renvoie des pans de vie, des souvenirs, des angoisses, des fantasmes…
Dans ce miroir chacun peut se retrouver. Lorsque c’est le cas je partage alors avec celui qui regarde une grande intimité, celle qui nous renvoie à la complexité parfois déroutante de l’âme humaine.
J‘ œuvre souvent dans un processus de destruction construc- tion comme une forme d’érosion accélérée. Je travaille la matière : chaux, cendre, goudron, oxydation sur l’acier ou le zinc. Mon travail actuel laisse davantage de place à la couleur.
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En photo, ce sont les reflets et les transparences qui m’inspirent le plus souvent (mais pas seulement...).
Les miroitements changeants, les jeux d’étirements et de torsions, les lumières multiples aux variations infimes, jouent des tours de magie qui m’émerveillent toujours.
Par leur variabilité et leur instabilité, ces inattendus, ces insolites me font penser à la vie elle-même. Et c’est l’émotion qui en découle que je tente de traduire
dans mes photos.
En peinture, au départ, je n’ai aucun plan, pas de sujet en tête : je dépose des pigments sur une feuille de papier, je les mêle plus ou moins et quelque chose advient (parfois en quelques minutes, parfois au bout de plusieurs années de recherches et de tâtonnements) !
En fait, je me fie beaucoup à l’inspiration : c’est comme une sorte d’appui intérieur, une sensation rassurante.