Présentation des artistes
Gene BARBE
Peinture
« Peut-être que je commence à mieux comprendre pourquoi,
dans ma peinture, par exemple,
destinations et origines se confondent.
Et comment, d’un désordre narratif, doit surgir un fragment,
un fragment qui vous parle,
fragment de nos vies imparfaites et possibles. »
Cynthia EVERS
Peinture
Née à Bruxelles en 1962, Cynthia Evers vit et travaille en région hutoise. Formée en peinture (cours du jour) et en sculpture (cours du soir) à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, elle reprenait les pinceaux en 2011 pour donner à son travail un tour à la fois intimiste et profondément engagé dans des thématiques féministes (ou à tout le moins féminines) ; celles-ci n’ont fait que s’affirmer depuis lors, sans donner pour autant à son travail un aspect rhétorique. La sensibilité prime en effet avant toute chose dans le travail de
Cynthia Evers : sensibilité au cadre (très photographique voire cinématographique) et à la lumière, sensibilité à l’autre et à soi, souci de travail fini aussi bien que de la position et de la sensation du regardeur. Décadrages, allusions, poses de dos ou de trois quarts : beaucoup de choses dans les choix de Cynthia — qui pratique presque exclusivement l’acrylique sur toile — disent la pudeur et la retenue, mais signalent tout à la fois une immense attention au détail, un goût certain pour la minutie, une attirance pour le large format. À maints égards, le jeu en apparence contradictoire du propos et des formes, ou même des proportions, traduit ce mélange chez elle de célébration contenue et d’exaltation, ce besoin de s’émerveiller et ce besoin de (se) préserver. [...]
Volontiers expressionniste sur les bords, ne serait-ce que par le jeu des contrastes et des lumières, l’attitude des corps et des visages, le travail de Cynthia Evers ne se rattache pourtant à aucun courant ou à aucune influence explicites ; il trace son propre chemin et trouve, de plus en plus, la voie d’une belle reconnaissance publique et institutionnelle.
Emmanuel d'Autreppe
Anaïs DUPLAN
Textile
Née au Puy-en-Velay en 1984. Artiste plasticienne et designer textile basée à Saint Antonin Noble Val.
Après ses études en art et design textile à l’école Duperré et à l’ENSCI-Textile à Paris, elle décloisonne les barrières entre art et artisanat et mène une recherche autour de la déconstruction du tissu, des potentialités et des limites de la matière textile. Elle explore le tissage et les fibres dans leurs dimensions plastiques et graphiques et interroge la matérialité du tissu, sa fragilité, sa complexité et son expressivité, son propre langage que l’on ne perçoit plus tant il nous est familier.
Le tissage est comme une stratification, de la matière qui s’empile dans le temps. Trames après trames, la matière se crée, fils après fils, la surface naît. Puis, à la façon des jeux de forces souterraines qui créent le paysage, elle étire ou comprime la surface de ses tissus, créant ainsi plis et replis, montagnes et vallées, inspiration et expiration.
David LOEB
Peinture
Dans mes paysages, je tente de saisir ces moments fuyants où la lumière et les formes changent, où l’espace à la fois s’aplanit et s’approfondit, où le temps se fait simultanément plus rapide et plus lent, et la nature devient étrangement irréelle. Les nocturnes sont les visions fugitives d’un crépuscule solitaire. Ces images planent entre rêve et réalité, entre clarté et énigme, entre matière et lumière. En mariant ces forces apparemment irréconciliables, je cherche à invoquer une étrange et mystérieuse beauté au sens caché.
Je me sens apparenté aux symbolistes Européens et Américains: Whistler, Blakelock, Inness, Balthus, Hammershøi, Klimt, Kahn.
Anne SERVANTON LOEB
Céramiques
Je suis à la recherche de formes sculpturales et épurées, à la frontière du figuratif et de l’abstraction.
Je tente d’atteindre équilibre et simplicité et m’efforce de donner à mes pièces et assemblages une résonance musicale par les rythmes et les espaces ainsi qu’un aspect ludique par les éléments accessoires tels que billes ou disques.
Les diapasons, volumes verticaux à deux branches, ainsi que mes autres pièces inspirées par des personnages - femmes ou couples - sont des symboles d’harmonie, le deux en un, le masculin et féminin, le plein et le vide, le contour et l’intérieur, le lisse et le granuleux, ouvert tout en étant fermé… qualités complémentaires, qui forment un tout harmonieux et complet.
J’affectionne les grès bruts chamottés et construit les volumes par ajout de bandes plates; je pratique la cuisson en four électrique à haute température.